Je le crois pas !

Non je le crois pas ! Je suis un plus vieux fan que Téquila … là je suis sur le cul ! (je vous le rappelle je ne suis pas Lyonnais)
Car mon voyage commença en 1993.
J’étais en vacances sur la côte d’Azur, je rencontre une sympathique jeune fille Lyonnaise prénommée Pernette sur une plage du Lavandou.
Et aux sempiternelles questions « tu fais quoi ? – t’es de quel signe ? – tu écoutes quoi comme musique ? » elle me dit qu’elle écoute un groupe lyonnais s’appelant «Le Voyage de Noz. « Le quoi ?!? » j’ai du lui répondre.
Le lendemain, elle me prête une K7 où était enregistrée ‘Le Signe’, je la mets dans mon walkman, je me pose dans le sable, face à la mer et … la manière d’envisager la musique (et même la vie) n’allait plus être la même.
Déboule alors insidieusement dans mes oreilles « Le bal d’Orville », ce simple arpège de guitare renvoyait au placards tous mes CD de hard rock crasseux que j’écoutait à l’époque. (Attention, j’en suis pas fier de ma période hard rockeux, j’avais 17-18 ans aussi ! – je vous jure que j’ai échangé vite fait tous mes CD de Guns n Roses et autres Metallica contre des singles de Jeff Buckley !!! – sinon à l’époque, j’étais fans aussi de Depeche Mode – et ça n’a pas changé).
Et puis il y a eu cette voix, une voix qui me pris au dépourvu et me toucha immédiatement. Des lignes de chants virevoltantes qui m’attrapaient et semblaient vouloir m’emmener dans un monde si riche, je savais que je n’allais pas résister longtemps.
S’enchaîna « Attache-moi ». Non vraiment, cette guitare !!! Je fixais la mer et j’oubliais tous ces touristes huilés rougissant au soleil. J’étais seul avec ce « truc » insaisissable dans les oreilles.
A l’époque je commençais la batterie, j’avais décortiqué tous les break et boucles de mes hard rockeux préférés … et voilà que ce batteur (Oui c’était Aldo) venait tout chambouler : un jeu vif, dense, très dense et pas du tout pompeux et « tape à l’œil », et pourtant riche.
(je vous avoue que j’ai passé de longues, très longues heures à déchiffrer les plans batterie de chaque titres de « Le Singe » … Aldo allait devenir MA référence ‘batterie’ avec Boris Wiliams de The Cure … d’ailleurs il y a quelques similitudes, mais ce n’est pas le sujet !).
Puis, pour m’achever, arrive « Le Voyage » ! Voilà c’était fait ! J’étais conquis. 3 titres et la mer de Noz m’entraînais dans son sillage à tout jamais. (Ouh là c’est pompeux ce que j’écris !

). Ce titre fut vraiment le coup de grâce, j’étais halluciné devant cette relation fusionnelle musique-texte.
C’est vrai je ne saisissais pas tout, trop de choses, trop de jeu de mots, trop de références … donc tant de choses à découvrir, à approfondir … j’ai su que l’univers que me proposais ce groupe serait le mien.
Je rentrais donc chez moi, à Blois (tout là haut !). Je retrouvais ma copine et lui expliquais que j’avais découvert un truc hallucinant.
Une K7 copiée me parvenait par courrier quelques semaines plus tard.
Ma copine et moi avons passés des heures entières à disséquer chaque morceau de « le Signe », confrontant nos opinions, se vantant d’avoir découvert une nouvelle ligne de clavier sur tel ou tel titre jusqu’alors passée inaperçue.
L’avantage (ou désavantage) que j’ai eu sur vous chers Lyonnais, est que je ne savais pas à quoi ressemblait ce groupe … j’ai en quelques sortes construit mon propre « voyage » autour de ce groupe. Je ne suis allé les voir en concert que 3 ans après (Juin 1996 à l’Empire). Rien n’est donc venu altérer mon approche « sensible » à leur musique et texte. J’étais vierge de tout à priori.
Imaginez le choc que j’ai pu avoir en ayant entre les mains LE cd « Le Signe » après avoir jouer de mes relations pour trouver quelqu’un puisse me le procurer, et après avoir passé 1 ou 2 ans à l’écouter sur une K7 copiée et pourrie … l’objet était à la hauteur de mes espérances. Ce bas-relief était aussi riche que la musique.
Décidemment ce groupe était différent de tout !
Et bien, nombreux sont ceux qui ont du s’endormir devant mon post … désolé !
Je me suis lâché je crois … Dimitri, c’est une riche idée que as eu là ! Merci pour cette « balade en amnésie ».
