

Petite review des précédents disques en attendant...

Liberation (Setanta, 1993)
Le premier album... celui que je connais le moins, je l'avoue. En fait, j'accroche moins aux débuts de The Divine Comedy... Neil Hannon semble être comme le bon vin : il vieilli bien.

Promenade (Setanta, 1994)
Déjà des perles pop orchestrées sur ce disque : Une fin grandiose, "Tonight we fly" qui donnerait la chair de poule à un régiment de tirailleurs et la très française "When the lights go down all over Europe"... La prod est malheureusement encore un peu cheap, un peu trop numérique. Dommage.

Casanova (Setanta, 1996)
Le délire du séducteur, l'album qui a révélé The Divine Comedy à un public plus large en pleine vague brit-pop / easy listening. Evidemment, l'expression "easy listening" est totalement réductrice tant cet album charmant recèle de pépites pas si superficielles que ça. A commencer par la double ouverture : "Something for the week-end" et "Becoming more like Alfie". La grande classe.

A Short Album About Love (Setanta, 1997)
Un album court, 6 titres, uniquement des chansons d'amour, très tendre et très crooner, qui ont permis à Neil de partir sur les routes avec un orchestre complet (son rêve). Dans la droite lignée de "Casanova", en un peu plus noir, sans le second degré dévastateur, mais avec encore une fois une ouverture belle à pleurer : "In pursuit of happiness" et ses cordes magistrales...

Fin De Siècle (Setanta, 1998)
Si "Generation Sex" est un single pop percutant que les kinks ne renieraient sans doute pas, il ne reflète pas du tout la tonalité de l'album qui est certainement l'un des plus sombre et "expérimental" de The divine comedy. Un disque extrèmement dense, sur lequel des cuivres martiaux font leur apparition ("Sweden" et ses relents Russes). On remarque également de plus en plus la facination de Neil Hannon pour les BO de film (cf "The certainty of chance"). Encore une réussite pour un artiste en pleine évolution.

Regeneration (Parlophone, 2001)
Marqué profondément par "OK Computer", Neil Hannon décide de travailler avec Nigel Godrich, le talentueux producteur de Radiohead (mais aussi des meilleurs Beck, McCartney, Travis etc...). La rencontre fait des étincelles: Les chansons sont épurées, plus pop, moins orchestrées. Elles vont plus directement au but, touchent au coeur sans s'éparpiller, avec un vrai groupe pop solide derrière pour arranger le tout. Cela donne un disque noir mais magnifique, qui se laisse d'avantage aller à l'introspection. C'est l'album avec lequel j'ai découvert The Divine Comedy, mon préféré donc. Un véritable choc passablement renié par Hannon aujourd'hui (!!).

Absent Friends (Parlophone, 2004)
Le dernier disque en date. Une sorte de retour à l'apaisement (à l'image du sympathique et léger "Billy bird"), comme si le Divine Comedy des débuts avait rencontré celui de Regeneration. On retrouve donc avec plaisir les obsessions orchestrales du bonhomme qui nous offre encore une fois en final une des ses plus belle composition, "charmed life, pour sa fille. Bon... Est-ce que j'ose... Humm... L'album de la maturité, voilà. Je l'ai dit. ah ah ah.
